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Paroisse Saint-Mary de Haute-Auvergne

Massiac -Cantal


La rubrique du groupe Laudato Si : Terre happy !

Publié par p@roisse s@int M@ry sur 29 Janvier 2024, 11:41am

Une habitude ancestrale passée de mode revient en force : le compostage

Depuis le 1er janvier, les collectivités ont l’obligation d’apporter une solution aux habitants pour recycler les déchets végétaux. À petite échelle, la recette est simple : disposer des matières sèches dans un composteur ou à même le sol. Ajouter des biodéchets riches en humidité. Mélanger et arroser selon besoins. Laisser reposer 6 à 12 mois. Servir le compost sans modération à son jardin !

Ces biodéchets représentent un tiers de nos poubelles qui partent dans le centre d’enfouissement de St-Flour si on n’y prend pas garde. Très utile pour la bonne santé des sols grâce aux nutriments minéraux et organiques, le compost permet aussi de maintenir l'eau, limitant arrosage et variation de température des sols.

Alors, on y met : épluchures et feuilles de papier journal, thé, marc de café avec filtre papier, fleurs fanées, tontes, feuilles, plantes mortes, mousse, fientes de volailles, carton, paille, écorces, fumiers, coquilles d’œufs écrasées, pain humide, cendres de bois, poils d’animaux et cheveux…

Jardin du presbytère. Tout s’pourrit : la théorie du compost, c’est ici !

On évite : huiles et graisses alimentaires, poussières d’aspirateur, journaux colorés, chiffons, litières d’animaux domestiques (présence possible de parasites), restes de viandes, poissons et produis laitiers (à cause des rongeurs), coquilles de fruits de mer (très lentes à la décomposition), mégots de cigarette (qui sont des polluants).

On aime ajouter : consoude, ortie et, pour les plus audacieux, urine qui sont de bons activateurs par leur contenance en azote.

On oublie les idées reçues. On peut donc ajouter agrumes et bananes qui se décomposent très bien, l’acidité des agrumes restant faible. Les rongeurs ne s’arrêtent que s’ils trouvent viande ou restes de pain visibles dans le compost. Les oiseaux et les hérissons sont par contre heureux d’y faire une halte si le compost est en tas dans le jardin. Enfin, le compost ne sent mauvais que s’il est trop tassé en gazon frais et humide par exemple. Il suffit dans ce cas de l’oxygéner en mélangeant les couches en décomposition.

On retient : alterner les couches carbonées (déchets bruns) et celles riches en azote (déchets verts) ; mélanger surtout au démarrage ; broyer les déchets si besoin ; laisser l’herbe sur le gazon si elle est finement broyée ou l’incorporer au compost une fois sèche ; passer la tondeuse sur les feuilles plus épaisses (noyer, chêne, laurier) avant collecte ou en faire un terreau spécifique de feuilles… Et  laisser faire la nature.

 

On sait : 3kg de matières produisent 1kg de compost. Au démarrage, la température peut atteindre 60°. Les cloportes sont des indicateurs de bonne humidité, les larves de cétoine (à ne pas confondre avec celles de hanneton) font un compost fin comme le marc de café !…

Alors, on s’y met : Le Sytec vend des composteurs individuels (27€) fabriqués en bois de récupération par une entreprise de l’Economie Sociale et Solidaire. Monté au printemps dernier par les éco-délégués de l’école Saint-André, celui de la paroisse en est issu. Pour l’Est-Cantal, 150 points de composteurs partagés ont été installés dont cinq dans Massiac (Talents d’ici, Bousselorgue, Boutirou, gare, foirail). Les 3 agents, Guides Composteurs qui passent 2 fois par an, constatent qu’ils sont de mieux en mieux utilisés et que les commandes de bacs individuels est en augmentation. De quoi se réjouir lorsque l’on sait que l’objectif est de diminuer le tonnage des déchets enfouis à cause de l’impact environnemental et financier et de profiter d'une ressource gratuite bien utile.

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